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Page:Barzaz Breiz 4e edition 1846 vol 1.djvu/257

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Venez, mon enfant, dans mon ermitage ; venez vous reposer et vous laver.

— Ce n’est pas le moment de se reposer et de se laver, mais, certes, de trouver une fontaine ;

De trouver de l’eau par ici pour mon jeune maître, tombé au combat, épuisé de fatigue ;

Treize guerriers tués sous lui ; le chevalier Lorgnez tué tout le premier !

Et moi, j’en ai abattu autant ; les autres ont pris la fuite. —


VI.


Il n’eût pas été Breton dans son cœur, celui qui n’aurait pas ri de tout son cœur.

En voyant l’herbe verte rougie du sang des Gaulois maudits.

Le seigneur Lez-Breiz, assis auprès, se délassait en les regardant.

Il n’eût pas été chrétien dans son cœur, celui qui n’eût pas pleuré à Sainte-Anne,

En voyant l’église mouillée de larmes qui tombaient des yeux de Lez-Breiz,

De Lez-Breiz pleurant, à genoux, en remerciant la vraie patronne la Bretagne.

— Grâces vous soient rendues, ô mère sainte Anne ! C’est vous qui avez gagné cette victoire ! —