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Page:Barzaz Breiz 4e edition 1846 vol 1.djvu/319

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Le seigneur Bran demanda encore à la sentinelle, à midi :

— Sentinelle, sentinelle, dites-moi, ne voyez-vous venir aucun navire ?

— Seigneur chevalier, je ne vois que les oiseaux de mer qui volent. —

Le seigneur Bran demanda à la sentinelle, le soir :

— Sentinelle, sentinelle, dites-moi, ne voyez-vous venir aucun navire ?

À ces mots, la sentinelle perfide sourit d’un air méchant :

— Je vois au loin, bien loin, un navire battu par les vents.

— Et quel pavillon, dites vite ! est-il noir, est-il blanc ?

— Seigneur chevalier, d’après ce que je vois, il est noir, je le jure par la rouge braise du feu ! —

Quand le malheureux chevalier entendit ces paroles, il ne dit plus rien ;

Il délourna son visage pâle, et commença à trembler la fièvre.


IV.


Or, la dame demandait aux gens de la ville en abordant :

— Qu’y a-t-il de nouveau céans, que j’entends les cloches sonner ?