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Page:Barzaz Breiz 4e edition 1846 vol 1.djvu/442

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les dernières guerres de l’Ouest, comme j’ai su du paysan que j’ai nommé plus haut, et qui me l’a apprise. La muse populaire l’avait sauvée : elle est, en effet, la gardienne du temple des souvenirs nationaux, selon l’expression d’un poëte polonais ; elle a les ailes et la voix d'un ange ; souvent même elle en a les armes. Lorsque son propre peuple l’outrage en répudiant sa langue, lorsqu’il cesse de la nourrir de regrets et d’espérances, elle fuit vers les montagnes, où elle recommence à chanter, comme le rossignol, dans le forêts, quand l’incendie a dévoré le toit où il avait son nid.