tité de pierres dans l’emboucheure du port Neuf qu’elle le boucha. Je fis travailler a les oster et continuer puissamment mes travaux.
Fontenay vint demeurer cheux moy trois ou quattre jours.
Le samedy 8me je fis commencer une ligne depuis le fort de Lafons jusques a celuy de Beaulieu.
Le soir j’eus une allarme au Coulombier rouge, des ennemis quy y estoint parus[1].
Beauvilliers[2] me vint trouver à Laleu.
Le dimanche 9me la tempeste fut tres grande. J’ammenay Mrs de Tours et de Nismes, la Boche Guyon, Toiras et Argencourt disner cheux moy.
Le lundy 10me je fus a Netré voir le roy, et retournay par le fort de Beaulieu pour parler a Chomberg.
Le mardy 11me je fis commencer la redoutte de Saint Maurice.
Le mercredy 12me je fus tout le jour a visiter mes divers travaux.
Le jeudy 13me je fus a tous mes travaux.
La nuit les ennemis forcerent la redoutte de Labori[3] sur les onse heures du soir vers Coreilles, et par mer prindrent deux pinasses du roy.
- ↑ « Le samedy 8, quarante cavaliers étans sortis de la Rochelle par la porte Neuve, firent rencontre de quelques cavaliers des assiegeans, qu’ils chargrrent et menrrent batans ; mais monsieur le maréchal de Bassompierre, avec force cavalerie et infanterie, accourant à leur secours, les dégagea de telle sorte, qu’il contraignit les Rochelois de se retirer avec quelques blessés ; en revanche de quoy ils amenerent trois prisonniers en la ville. » (Journal de Mervault.)
- ↑ Beauvilliers était intendant de justice et de finances en l’armée.
- ↑ La redoute de la Borie, dépendante du fort de Beautreuil,