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Page:Bassompierre - Journal de ma vie, 3.djvu/426

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appendice.

« A madame la Connestable. »

« Ma cousine, ayant recognu qu’il est du bien de mon seruice de regler a l'aduenir la maison de la Reyne d’autre sorte qu’elle n’a esté par le passé j’ay estimé ne le pouuoir si bien faire qu’en la forme et par les moyens que vous dira le sieur de La Folaine que j’enuoye pour vous faire entendre ma volonté et la suivre comme je m’attends de vostre affection a mon contentement vous asseurant que vous n’aurez moins de part en mes bonnes graces, ce que je feray paroistre a vous et aux vostres aux occasions que j’en auray priant Dieu, ma cousine, qu’il vous ayt en sa garde. — Le 25 mars 1622. »

(fol.137, r°).


« A mademoiselle de Verneuil. »

« Ma sœur de Verneuil, sur la resolution que j’ay prise de faire quelque changement pour le bien et le bon ordre de la maison de la Reyne, j’envoye le sieur de La Folaine vous faire entendre ma volonté pour ce qui vous regarde en quoy vous recognoistrez le soing que j’ay de vous ayant escrit a ma cousine la duchesse d’Angoulesme de vous retirer pres d’elle, ne jugeant pas qu’il y ayt retraicte ou vous puissiez estre auec plus d’honneur et de contentements : en quelque lieu que vous soyez vous receurez des tesmoignages de ma bonne volonté. Je prie Dieu qu’il vous ayt, ma sœur de Verneuil, en sa saincte garde. »

(fol.92, v°).


Bientôt les assurances de soumission de la reine, accompagnées peut-être de quelques signes de désobéissance de la duchesse de Luynes, et de la marquise de Verneuil, mère de Mlle de Verneuil, déterminent le roi à mitiger ses premières volontés, tout en les maintenant essentiellement :

A la reine. — « Comme je n’ayme rien a l’égal de vous, aussy ne puis je auoir considerations plus fortes que celles de vostre bien et de vostre contentement, ce que je vous ay desja faict paroistre par le bon ordre que je desire mettre en vostre maison ; je le confirmeray encores par une plus ample decla-