Aller au contenu

Page:Bastide - La Petite Maison.djvu/22

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
vii
préface

France. Quels philosophes et quels moralistes que M. de Bastide et M. de la Dixmerie ! Il faut rendre justice à la bonté de leur cœur, à la pureté de leurs intentions ; mais leurs contes, froids et plats, seroient bien capables de rendre la vertu insipide et méprisable. »

Marmontel avait vu avec peine le succès des Contes de Bastide, qui parurent avant les siens dans les feuilles publiques, mais qui ne furent réunis en volumes qu’après la première édition de ses Contes moraux (Paris, 1761, 2 vol, in-12), imprimés d’abord dans le Mercure de France. Marmontel, qui était, par brevet, rédacteur de ce journal littéraire, recommanda peu gracieusement à ses amis Grimm et Diderot, ainsi qu’aux autres membres de la coterie des philosophes, Bastide et ses Contes. De là les attaques redoublées et peu équitables dont étaient l’objet ces Contes agréables et quelquefois charmants, qui n’avaient pas attendu ceux de Marmontel pour se faire lire avec plaisir. Bastide avait trouvé plus de bienveillance auprès de Voltaire,