Aller au contenu

Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 1, 1922.djvu/230

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
DANIEL.

Je ne sens pas.

MARTHE.

Si, parfumée, je trouve… (René est revenu vers elle en courant.) Ah ! te voilà, René ! (Elle lui pose la lettre doucement dans les doigts.) Une petite lettre d’enfant… une petite lettre d’enfant… et rien de plus…

(Elle remonte jusquà la porte.)
DANIEL.

Qu’a-t-elle, mère ?… Elle paraît troublée.

GRAND’MÈRE.

C’est la fatigue et l’émotion… Songe… Quel sacrifice !…

MARTHE, (caressant René à la porte du fond.)

Va, maintenant… Tu sais où est la poste ? Sur l’esplanade…

DANIEL, (à Grand’Mère.)

Eh bien ?

GRAND’MÈRE, bas.

Eh bien… c’est fait… Elle sera ta femme.

DANIEL.

Ah !… Elle a été contente ?…