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Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 1, 1922.djvu/46

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On donne avec elle une dot considérable.

on lui donne sept métairies

et plein un boisseau d’argent…

MARIA.

Écoutez-moi ; je suis plus douce étant votre mère.

— Ce n’est pas l’argent, — cent écus viennent,

cent écus s’en vont,

cent écus d’or ce n’est rien….

ERVOANIK.

On lui donne aussi plein la grande jatte de fil blanc,

une charrette ferrée et un attelage.

MARIA.

Non, en vérité, vous ne l’épouserez point,

car… on le reprocherait à vous et à nous.

ERVOANIK.

Ma mère, il est juste que je vous écoute,

et je vous dois obéissance ;

mais si ne me marie ainsi,

alors adieu aux joies de ce monde…

et jamais femme je n’aurai.

MARIA.

Vous épouserez, vous épouserez,

quelque saine et belle épousée.