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Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 10, 1922.djvu/181

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GINETTE.

Ma foi, je ne l’ai pas bien regardée ; ç’a encore si peu d’importance pour moi ! Croiriez-vous, Julie, pendant tout le temps que j’ai habité la campagne avec vous, je ne m’étais même pas aperçue qu’il y avait une porte dans l’alcôve de ma chambre donnant sur le grenier. Mais maintenant, (Elle rit.) je deviens tout de même plus exigeante ; je vieillis, car en y réfléchissant, je me suis aperçue que le volet de la fenêtre de droite est absent, et dam ! ça troublerait le sommeil… Décidément oui, je dois vieillir pour avoir de telles préoccupations.

DUARD.

Je vais faire venir l’architecte de la sous-préfecture ?


JULIE.

En attendant, je vais attraper la femme de chambre. Ce sera probablement plus expéditif !

GINETTE.

Et c’est encore bien plus simple que ça. Je peux très bien l’arranger moi-même. Venez m’aider. Avec un marteau et quelques clous… Venez.

(Monsieur Duard et Ginette sortent ensemble.)


Scène VII


JULIE, seule, puis MADAME DE SAINT-ARROMAN

JULIE, (seule à la table.)

Voyons ! le courrier du jour n’est pas ouvert ! Et le secrétaire qui n’est pas là !… (Elle prend l’ouvre-lettre. La porte d’entrée s’ouvre brusquement.) Qui est-ce qui se permet d’entrer sans frapper ?