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Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 10, 1922.djvu/229

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BELLEU.

Je n’ai pas besoin de contenance !… Et, tout de suite, je tiens à vous assurer que vous me trouverez avec vous… toujours et jusqu’au bout !…

DARTÈS.

Je n’en attendais pas moins de vous !… C’est bon, Belleu, c’est bon. Ma présence est signalée… On ne va pas être long à venir frapper à mon bureau !…

BELLEU.

L’inspection est déjà passée !… Tenez !…

(Il montre le courrier.)
DARTÈS.

Ah ! ah ! ils ont osé !… Misère que tout cela ! (Tout en feuilletant le courrier.) Savez-vous d’où je viens ?

BELLEU.

Ma foi !…

DARTÈS.

Des bois de Viroflay… Depuis ce matin, Belleu !… Après avoir relu l’article, j’ai pris mon chapeau, pendant que ma femme repoussait en bâillant le numéro que je lui tendais, et je m’en suis allé comme un étudiant, au hasard, dans la banlieue ! Je n’ai pas déjeuné !… Charmante promenade, seul à seul avec moi-même ! J’ai une faim de loup… Mademoiselle Thérèse, faites-moi donc monter un bouillon de chez Maire !… Voulez-vous ?

(Entre Scott.)
SCOTT.

Monsieur, les administrateurs, réunis dans le bureau de Monsieur Lasserre, demandent à vous voir immédiatement… Soit que vous montiez… soit que…