Aller au contenu

Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 10, 1922.djvu/238

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

DUMONTEL.

Et puis, mon cher, on ne crie pas dans la maison des autres !… On attend d’en être sorti pour pousser une incongruité sonore !

(On rit.)
SAINT-ABBAN.

Bravo, Dumontel !…

FURTZ.

Très bien !

DUMONTEL.

Voyez-vous, permettez-moi de vous le dire en toute franchise, vous êtes un rêveur, un utopiste !… Il n’y a pas de pire danger pour un pays et pour un journal !

FURTZ.

Ah ! je vous avais assez averti !… Il ne faut jamais mettre un littérateur à la tête d’un journal, retenez bien cela !

SAINT-ABBAN.

Oui, oui, il y a toujours trop de littérateurs dans un journal !

LUCAYA.

Trop de littérateurs !

FURTZ.

À moins qu’ils n’aient été, avant, courtiers de publicité…

DE COSTIER, (avec un mépris accablant.)

Et vous n’êtes même pas académicien !

LASSERRE.

Rappelez-vous, j’avais assez réclamé que vous preniez un académicien, Dumontel !

DUMONTEL.

À quoi bon !… Si nous tirions à vingt mille, je