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Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 10, 1922.djvu/250

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et d’immédiates déterminations à prendre. Le temps vous appartient, Dartès. Ne vous pressez pas… Quand vous le désirerez, vous n’aurez qu’à monter dans mon cabinet, je vous y attends…

DARTÈS.

À tout à l’heure. Messieurs…

(Ils sortent à la file, dans un silence volontaire et ironique. Dartès demeure agité, les bras croisés, arpentant la pièce jusqu’au moment où l’on entend un bruit de porte et la forte voix de Gibert qui s’exclame :)
« Mais comment donc, je ne demande pas mieux ! »
(La porte s’ouvre, Leyrisse fait entrer Gibert et referme vivement la porte derrière lui. Les deux hommes se mesurent au regard.)


Scène XIII


GIBERT, DARTÈS

GIBERT.

Ah ! ah ! pauvre hurluberlu que tu es !… Tu as foncé sur moi ! Un vieil ami de trente ans !… Toi mon labadens de salle de rédaction !… Eh bien ! je te coule ! C’est simple ; tant pis pour toi !…

DARTÈS.

Il faut le pouvoir !… Allons, vide le fond de ton sac !… De quoi as-tu le toupet de m’accuser, paraît-il ?… Quelle pauvreté as-tu dénichée depuis ce matin dans ton livre d’or de police secrète ?… Je n’ai rien sur ma conscience, qui pèse sache-le !… Je suis inlègre et pur !

GIBERT.

Intègre !… Oh ! ce bon vieux mot usé comme tous les fonds de culotte sur tous les bancs de la