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Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 10, 1922.djvu/274

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Zurich, montée avec des capitaux considérables, sans opinion publique !… Je peux immédiatement lui faire signer un traité lui garantissant cinquante mille francs d’appointements et une participation aux bénéfices… J’ai la proposition ferme, là, dans ma poche !…

RENÉE.

Mais, Monsieur, j’en parlerai !… Cela mérite évidemment d’être pris en considération… Seulement, je crois bien… si vous voulez mon avis…

WHEIL, (se levant.)

Écoutez. Mademoiselle, voici comment nous allons procéder !… J’ai une visite à faire à Saint-Cloud à quelques pas d’ici. Dans un quart d’heure, je serai de retour… d’ici là vous aurez touché un mot à votre père du projet… et vous vous arrangerez pour me mettre cinq minutes en présence de lui !…

RENÉE.

Je vous promets, en tout cas, d’insister pour qu’il vous reçoive.

WHEIL.

Je n’en demande pas plus !… À tout à l’heure, Mademoiselle !… Je suis heureux de vous avoir rencontrée… Ce n’est pas un acquiescement que je lis dans vos yeux…

RENÉE.

En effet. Monsieur, je ne me mêle pas des affaires de mon père !

WHEIL.

Mais, dans ces yeux-là, je lis la bonté et le dévouement. Cela me suffit… Je compte sur ces