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Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 10, 1922.djvu/329

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ces vieilles maisons ont des escaliers de coupe-gorge !…

WHEIL, (en sortant.)

Vous ne déménagerez pas un de ces jours pour un immeuble plus moderne ?

GIBERT, (raccompagnant sur le palier.)

Respectueusement fidèle à la rive gauche, comme tout écrivain de droite !… Bonsoir, cher ami !…

DE CRISSOL, (à Gibert.)

Je suis enchanté, Monsieur Gibert, d’être admis au moment même où il y a quelque chose à faire, et où je puis apporter mon concours. On peut compter sur moi, et je suis décidé à le prouver tout de suite.

GIBERT.

Pas trop de zèle !… Vous savez, c’est quelquefois l’erreur des néophytes !

DE CRISSOL.

Et s’il faut un jour se faire trouer la peau… on ira !… Nous sommes les chevaliers de la bonne cause… la victoire vient à nous de toute part… et vous verrez que, d’ici peu, il n’y aura plus que les imbéciles et les canailles sous les drapeaux de nos ennemis.

GIBERT.

Ces paroles vous honorent, Monsieur de Crissol !… En attendant, jouez votre jeu sans préjuger de l’avenir. Axiome : il ne faut mettre son maximum que sur des certitudes !

THALABERT.

Il dirigera le groupe qui débouchera par la rue du Croissant.