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Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 10, 1922.djvu/350

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d’injures, de huées, de sifflets l’accueille.) Messieurs, je ne suis pas venu venger mon honneur.

LES VOIX.


— Assassin !
— Il dit qu’il va se venger sur Gibert !
— Entendez-le, il l’enferme à clef pour le tuer !
— Descendez-le !

(On entend dans les vociférations dominer : « Assassin ! »)
DARTÈS.

Messieurs, écoutez-moi, je vous en prie… Aucun homme n’a le droit d’en tuer un autre.

LES VOIX.

Non, non, descendez-le…

DARTÈS.

Messieurs… écoutez-moi, je vous en supplie… vous vous trompez… je disais que je ne suis pas venu venger mon honneur… La vie humaine est sacrée… (Un coup de feu retentit. Dartès recule légèrement. Renée se précipite vers lui en criant.) Ce n’est rien, ce n’est rien… Je suis touché, je crois… Ce n’est rien !…

GIBERT, (à la fenêtre.)

Quel est le fou qui a tiré ?

LES VOIX.


— Lui, lui !
— Mais non, mais non !…

GIBERT.

Mais sacredieu, arrêtez-le ! Vous l’avez atteint, Monsieur. Je vous renie !… Vous n’êtes pas des nôtres !… Il n’y a pas d’assassin chez nous !… Empoignez-le !