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Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 11, 1922.djvu/202

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MARTHE, (riant.)

Mais non, mais non, pas Germaine !…

BARNAC.

Ils sont adorables !… Et vous vous êtes beaucoup amusés au bois ?

COLETTE.

Oh ! oui… Y a… y a… René qui a cassé la patte au canard !…

BARNAC.

Ç’a dû être bien amusant… Et voyons, en toute sincérité, vous ne voulez rien prendre ? Tâtez-vous.

LA GOUVERANNTE.

Non, non. Monsieur. Ils ont goûté.

MARTHE.

Ne leur donnez rien, je vous en prie ! La petite engraisse déjà beaucoup trop… Non, ne fais pas les yeux doux à l’assiette… Colette…

(Elle la prend sur ses genoux.)
BARNAC.

Donc, je ne leur donnerai rien… rien en nature, mais dites-moi, chéris, vous n’ignorez pas que nous voici déjà au 20 décembre ? Qu’est-ce que vous allez demander au petit Jésus pour Noël ?… Toi. Colette, parle la première.

COLETTE.

Un chemin de fer avec accident et puis un costume d’infirmière pour six ans.

BARNAC.

C’est pour soigner les blessés de l’accident. Ça part d’un bon cœur.