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Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 11, 1922.djvu/215

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LEGARDIER.

Ah ! si vous pouviez au contraire, vous qui êtes un de ses amis les plus intimes, lui parler affectueusement, l’inciter à retrouver la dignité de sa vie !… Ayez une fois ce courage, et vous lui rendrez un sacré service !

GENIUS, (écrasant sa cigarette entre les doigts.)

Aussi bien je suis écœuré… Vous avez raison… Un si brave homme ! Quelle pitié !…

BARNAC, (remettant la lettre à Miss.)

Voilà.

MISS, (lisant la suscription.)

Fériand… Je peux prendre la voiture de Mademoiselle ?… (Barnac fait un signe d’assentiment.) Je mets mon chapeau et je bondis.

(À peine Miss disparue, Legardier se lève.)
LEGARDIER.

Et, là-dessus, je te laisse.

BARNAC.

À samedi ?

LEGARDIER, (lui serrant fortement la main.)

On t’aime bien, tu sais…

BARNAC.

Je ne t’accompagne pas.

(Nouvelle poignée de main, appuyée.)
LEGARDIER.

On t’aime bien… À un de ces jours, Genius.

(Et il sort, après un coup d’œil à Genius.)