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Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 12, 1922.djvu/28

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BIANCA.

Je touche du bois.

JOUSSAUD.

Ses revenus ne seraient pas sensiblement augmentés.

BIANCA.

Allez, je m’arrangerai très bien avec ce qui me reste. Qu’on ne s’inquiète pas de moi. Maintenant que je vais vivre seule dans un petit logement de deux à trois mille, au lieu d’un appartement de dix mille !… Avec la location d’été de la villa, j’aurai toujours une vingtaine de mille francs de rentes. C’est plus qu’il n’en faut pour moi.

JOUSSAUD.

Mais Mademoiselle votre fille…

BIANCA.

Elle va voyager avec des amis. Nous n’habiterons plus ensemble désormais.

JESSIE.

Je pars même tout à l’heure.

(La porte s’ouvre. Gabrielle Bignon, une amie à peu près du même âge que Bianca, mais d’aspect bien moins élégant, entre, tenant un carnet à la main.)


Scène III


Les Mêmes, GABRIELLE

GABRIELLE.

Pardon de vous déranger. Je fais l’inventaire et j’ai besoin d’un renseignement.

BIANCA, (présentant.)

Ma meilleure amie, Gabrielle Bignon, qui connaît toute ma vie… Monsieur Joussaud.