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Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 12, 1922.djvu/361

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fibres de la même façon, n’est-ce pas ? Au fait, pourquoi prisonnier, il s’est rendu ?

LEVASSEUR.

Non, il a eu la jambe broyée. On l’a transporté à l’ambulance allemande.

MADAME LEVASSEUR.

Broyée !… N’exagérons rien, la jambe a l’air de fonctionner convenablement !

PHILIPPE.

Enfin, maman, n’épiloguons pas et ne marchande pas ta pitié. Je ressens une grande sympathie pour ce réprouvé et suis très heureux de le savoir sain et sauf.

LEVASSEUR.

Ah ! je te reconnais bien là. Merci !…

MADAME LEVASSEUR.

Tu l’as renvoyé ?… Qu’est-ce que tu lui as dit ?

LEVASSEUR.

Que nous étions tous d’accord sur son cas. Que j’allais purement et simplement le reconnaître avec le consentement de ma femme elle-même.

MADAME LEVASSEUR, (mollement.)

Bien sûr !

LEVASSEUR.

Et voilà qui va être réglé rapidement, je te prie de le croire !

MADAME LEVASSEUR.

Prends ton temps tout de même et des rensei-