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Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 12, 1922.djvu/374

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LEVASSEUR.

Voulez-vous bien vous taire ! C’est un scandale ! Une honte ! Je ne reconnais pas votre manière ! Vous, si réservée !…

JEANNE.

Ah ! c’est peut-être que mon fils m’a soufflé de la haine au retour de là-bas… (Elle éclate à nouveau en sanglots. Sa clameur augmente.) C’est vous qui êtes méchants, tas de menteurs et d’égoïstes, qui ne reconnaissez pas vos petits quand ils vous ont sauvé la peau !

LEVASSEUR.

Mais allez-vous vous taire, bon sang ! Elle a perdu la tête.

MADAME LEVASSEUR.

Non. Elle est telle qu’elle devait être. Elle parle en fille du peuple qui vocifère et menace… Voilà où nous en sommes par ta faute ?… à la boue…

LEVASSEUR.

Emmène ta mère… Cette fois, je l’ordonne !

(Philippe entraîne sa mère ; ils sortent par la porte de gauche.)


Scène VI


LEVASSEUR, JEANNE effondrée sur une chaise.

LEVASSEUR.

Ah ! ça… qu’est-ce qui vous prend ? Vous êtes folle ?

JEANNE.

Vous avez entendu ce qu’elle vient de dire !