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Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 12, 1922.djvu/83

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MAX.

Oh !

JESSIE, (distraite.)

Gabrielle, veux-tu crier au chauffeur qu’il vienne me prendre devant le perron. La grille est ouverte. (À sa mère, haut.) Je vais faire un détour, longer le champ de courses de Saint-Cloud et Auteuil ; ainsi je ne traverserai Paris qu’à la nuit tombée.

BIANCA, (bas.)

Fais attention à Max… tu n’as pas remarqué que je venais de lui dire que tu allais au Bois.

JESSIE.

Oh ! Max, ça n’a pas d’importance…

BIANCA, (haut.)

Tu n’auras pas froid, Bébé, dans la voiture ?

JESSIE.

Froid ? On étouffe, ce soir.

GABRIELLE.

Voici la voiture.

(L’automobile, toute fleurie de pivoines et de lilas, s’avance et vient se placer devant le perron.)
JESSIE.

Au revoir, mes enfants… au revoir, mon petit Max. (Il fait celui qui n’entend pas.) Eh bien ! Max ? Shake hand ? (Elle lui tend la main, il la lui donne après un regard de détresse). Restez là, ne vous dérangez pas, surtout.

BIANCA.

Mais nous ne nous dérangeons pas… Tu vois, nous achevons tranquillement notre porto.