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Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 3, 1922.djvu/249

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IRÈNE.

Moi ? pas du tout.

COLETTE, (suivant ses yeux.)

Que regardes-tu derrière, tout le temps ? (Elle se retourne à son tour.) Oh ! en effet, voyez !…

LA MARQUISE.

Quoi ?… Oh ! oui, cette ombre chinoise !… On ferait ça en peinture, on ne le croirait pas.

(L’ombre se dessine, en effet, nettement, en un profil qui bouge de temps en temps, s’efface ou se précise.)
IRÈNE.

C’est le grand lustre. Comme il éclaire beaucoup, cela fait, quand on passe devant, une vraie projection sur les vitraux Tiffany, comme sur une vitre dépolie.

COLETTE.

Surtout que celui qui s’appuie est tout contre… Il fume son cigare…

MADELEINE.

Qui est-ce ? Ce n’est pas M. Richard, ni M. Soubrian ; il a le nez plus long, M. Soubrian.

IRÈNE.

Je crois que c’est Georges de Chambry, l’ami intime de mes enfants ; il devait venir rejoindre ses camarades et sera entré directement au salon.

MADAME CHADEAUX.

Ah ! le petit Georget…