Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 3, 1922.djvu/325

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IRÈNE.

Oh ! j’entends la voiture. Vite, voilà monsieur, éteignez. (Louisa éteint les guirlandes, — Irène se lève. Elle va sur le seuil et fait des gestes en l’air avec sa serviette.) Eh bien, quoi, chéri ?… tu as dîné ?

LA VOIX DE GEORGET, (dehors.)

Ne m’en parle pas ! Cette brute de margi à qui il a fallu que j’offre à dîner !… Je me sauve seulement à la minute… Oui, oui, vous pouvez rentrer au garage. L’auto à minuit.



Scène II


IRÈNE, GEORGET

Il est en uniforme de chasseur d’Afrique. À son entrée, Irène se recule et part d’un grand éclat de rire. Georget fronce les sourcils.

IRÈNE.

Écoute, je ne peux pas encore m’y habituer !… Ne me gronde pas, je ne le fais pas exprès. Mais ils ont l’air de t’avoir déguisé, mon pauvre amour !…

GEORGET, (vexé.)

Tes plaisanteries tombent à pic !

IRÈNE, (se jetant à son cou.)

Pardon, pardon, petit trésor, je ne recommencerai plus. Je te jure que c’est la dernière fois… Je serai bien sage !… puisque je te le jure ! Il n’y a pas de ma faute. Moi, je n’ai pas l’esprit militaire…