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Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 3, 1922.djvu/352

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Oh ! elles sont jolies, ces petites choses bleues, vertes, rouges…

IRÈNE.

N’est-ce pas ? C’est tout un petit rêve.

(Elle laisse tomber la rose sur les genoux d’Irène. Il y a un mouvement d’hésitation. Georget hésite à la prendre. La rose reste une seconde sur les genoux d’Irène.)
GEORGET.

Oh ! pardon…

(Il ramasse finalement la rose et la fourre dans la poche de son veston.)
MISS DEACON, (vivement.)

M. de Chambry ne s’intéresse pas aux choses artistiques. Regardez comme ils sont curieux, ces dessins.

GEORGET.

Je les ai déjà vus.

IRÈNE, (pâle, leur passant les étoffes.)

Pas assez… pas assez… (Elle remonte brusquement vers la fenêtre en entraînant Mme Ledoux.) Tenez… venez voir, madame Ledoux… Je vais vous expliquer, d’après ce que j’ai lu dans le journal, ce qui va se passer… Ici, vous voyez, elle va décrire un cercle, et juste à côté de cette petite étoile toute petite, alors…

MADAME LEDOUX.

Ah ! oui… celle qu’on voit à peine ?

(Elles sont toutes deux de dos à Georget et à miss Deacon.)