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Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 3, 1922.djvu/383

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mon pauvre ami ! Et puis, qui te prouve qu’elle ne va pas continuer de voir son monsieur ? Ou qu’elle ne partira pas un de ces quatre matins, avec un nouvel ami à toi ?

RICHARD.

Madeleine !

MADELEINE.

Elle nous a mis en droit de tout supposer, et dire qu’elle vient vers Raoul avec ses lèvres embrassées par des hommes, par… Sais-tu qu’elle nous apporte, le sais-tu ?… tout simplement le déshonneur.

RICHARD.

Tiens !

MADELEINE.

Quoi ?

RICHARD.

Rien. Je me rappelle seulement avoir prononcé cette phrase là autrefois…

MADELEINE.

Tu as bien changé depuis !

RICHARD.

Non, c’est l’honneur qui a changé de côté… Faut croire que ça se déplace…

MADELEINE.

Ne fais pas d’esprit.

RICHARD.

Je n’en ai jamais moins fait… Ne te donne pas