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Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 4, 1922.djvu/249

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ROSINE, (murmurant contre son épaule)

Chéri, chéri ! Dès que je t’ai vu, ç’a été le coup de foudre !… À peine m’as-tu eu regardée, chez mon amie Verneuil, que je me suis dit : Ça y est ! Et ça y était en effet !… Alors, je me suis promis de t’embrasser la première fois, là, au coin de tes lèvres… sous ta moustache… Ah ! si ce pouvait être l’amour !

SAINT-VAST.

Tu m’affoles.

ROSINE.

C’est vrai ?… Fais que ce soit vrai. C’est cela, tiens-moi !… Verse-moi tes yeux sur la figure.

SAINT-VAST.

Alors, apporte tes lèvres, vite.

(Poliche remonte de droite, toujours en mitron, avec une casserole et une cuiller en bois à la main.)


Scène XIII


Les Mêmes, POLICHE

SAINT-VAST, (se redressant tant bien que mal et cherchant de suite une attitude digne, prêt à rendre raison, au premier signal.)

Monsieur…

ROSINE, (intervenant avec vivacité, à voix basse, et le tirant par la manche.)

Chut !… Voyons, vous êtes fou !