Aller au contenu

Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 4, 1922.djvu/279

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

qu’à l’Aquarium, quand le roi est passé, il est allé lui toucher la main et lui a dit : « Bonjour, lotion ! » C’est très drôle, roi de Portugal, lotion de Portugal !… C’est idiot, mais je trouve ça très drôle.

ROSINE.

Tu as de la chance !

MADAME LAUB.

Et alors, pour parler de choses plus sérieuses… alors, tu vas ?…

ROSINE.

Mais oui… comme ci comme ça. C’est une époque si maussade… Dis-moi, j’ai pensé seulement ce matin que c’était hier ta fête, tu m’excuses de ne pas te l’avoir souhaitée ?

MADAME LAUB.

Oh ! ma loute, ça n’a pas d’importance.

ROSINE.

Si. Tous les ans, le moindre petit bouquet me rappelait généralement à toi. Enfin ! nous ne nous en aimons pas moins, c’est l’essentiel. Et je ne t’ai pas demandé des nouvelles de ton mari ?…

MADAME LAUB.

Je te remercie. Il est allé passer la semaine à Nice.

ROSINE.

Ah ! c’est ton cadeau de fête ?