Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
MADAME MOULZI.
On ne peut pas le voir ?
BERNIER.
Non, non… Je l’ai poussé ici pour débarrasser l’atelier et afin que la danseuse ne me crève pas la toile à tour de cuisses… mais on ne peut pas voir. J’ai à peine ébauché.
MADAME GARZIN.
C’est cette dame israélite qui a épousé le prince de Chabran, lui a soixante-dix ans, elle a trente ans ? Je trouve ça dégoûtant ! Elle doit bien s’ennuyer.
ROLSINI.
Elle se distrait au contraire.
GRÉVILLE.
Elle a voulu se payer un des plus grands noms de France. Celui-là traînait dans les tripots et la panade. Elle l’a ramassé !
(Les femmes passent dans l’atelier. Le vieux Garzin prend rondement le bras de Pierre et montre le chevalet du doigt.)
GARZIN.
Retourne-nous ça, mon fils.
BERNIER.
Oh ! J’ai à peine ébauché, je vous assure.
GARZIN.
M’en fiche… retourne ça, retourne la princesse.
BERNIER, (s’exécutant.)
Tenez, voyez… c’est à peine préparé. J’ai couvert avec quelques frottis.