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Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 6, 1922.djvu/211

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ELLE.


Non, mais d’où tombez-vous ?

LUI, (reprenant ses esprits, s’excusant gauchement.)


Non, mais d’où tombez-vous ?Je suis intimidé,
et vous avez raison de vous moquer.

ELLE.


et vous avez raison de vous moquer.Allons,
soyons gais pour l’amour de Dieu et remuons !…
rompons cette atmosphère écrasante, à la fin…
Vous aimez ma maison… N’est-ce pas que c’est bien
sous la lumière ici ?

L’OMBRE, (prend la pose d’une femme moqueuse qui entrerait dans un salon.)


sous la lumière ici ?Au fait, l’inspection !

LUI.


C’est exquis.

L’OMBRE.


C’est exquis.Peuh ! tout de même pas aussi bien
que chez nous !

LUI, (à elle, s’excusant de ne pas apprécier.)


que chez nous !Quand vous êtes là, je suis aveugle,
ébloui ! Je ne vois que vous !

ELLE ET L’OMBRE, (ensemble.)


ébloui ! Je ne vois que vous !Menteur !

L’OMBRE, (sourit.)


ébloui ! Je ne vois que vous ! Menteur !Tiens !
Nous l’avons dit ensemble !

ELLE, (montrant la pièce.)


Nous l’avons dit ensemble !Et tout est ancien !…

L’OMBRE.


Nous nous serions aimés gentiment dans ces meubles !