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Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 8, 1922.djvu/129

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NATHALIE.

Je lui ai dit que Monsieur semblait très occupé. Elle a répondu qu’elle ne s’en irait pas, qu’il fallait prévenir Monsieur coûte que coûte. Elle m’a paru dans un état !…

MAURICE.

Où est-elle ?

NATHALIE.

Là, Monsieur, dans l’antichambre.

MAURICE.

Un instant. (À Nellie.) Voulez-vous me donner quelques minutes ?

NELLIE.

Je vous en prie.

MAURICE.

Ce n’est pas autre chose qu’une visite urgente et je ne vous demande que cinq minutes. (Il lui montre la salle à manger. Il se ravise.) Non, plutôt, n’entrez pas là.

NELLIE, (avec intention en désignant la photographie d’Aline.)

Je pourrais entendre, n’est-ce pas ?

MAURICE.

Ce n’est pas du tout qui vous croyez. Voulez-vous me devancer un peu de la façon suivante, si vous ne trouvez pas que c’est agir avec vous trop librement… (Il s’approche de la fenêtre.) Regardez. Voyez-vous, en bas, ce petit café, tout en verre, au milieu du Palais-Royal ? c’est le café de la Rotonde.

NELLIE.

Oui, j’ai vu tout à l’heure.