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Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 8, 1922.djvu/183

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RAYMOND.

Évidemment, Monsieur. Elle ne peut être que dans un endroit de ce genre !… Évidemment…

(La porte s’ouvre.)
FRANÇOIS, (se rapprochant, bas, à Rantz.)

Monsieur, c’est Madame.

RANTZ, (bas.)

Madame ? Ici ! Vous avez laissé… (Se retournant.) Attendez Raymond.

(Raymond s’écarte.)
FRANÇOIS, (bas.)

Madame est entrée brusquement… elle a refermé la porte, j’ai eu beau dire que Monsieur n’était pas là, elle a répondu : « Ça m’est égal, j’attendrai indéfiniment, je ne sortirai pas d’ici… » Que faire ? J’ai peur d’un esclandre.

RANTZ.

Sapristi ! C’est le comble !… Vous deviez l’empêcher d’entrer.

FRANÇOIS.

Comment l’aurais-je pu ?… Je l’ai laissée avec Adrien dans l’antichambre… et je suis vite venu demander à Monsieur ce qu’il fallait faire. Elle veut écrire, dit-elle, un mot à Monsieur… sur son bureau… Si Monsieur donne des ordres contraires…

RANTZ.

Non… maintenant que la bourde est faite !… Que c’est contrariant !… Je vous avais assez prévenu, pourtant… (Il prend un parti.) Tant pis !… je vais monter au fumoir et voilà tout… Laissez-lui le champ libre ici, qu’elle fasse ce qu’elle voudra… Seulement je ne veux la voir sous aucun prétexte, vous entendez, aucun !… Surveillez-la