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Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 8, 1922.djvu/185

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FRANÇOIS.

Oh ! Madame s’abuse…

(Elle n’est plus semblable à ce qu’elle était à l’acte précédent. C’est une femme, d’aspect résolu maintenant. Elle a un grand manteau drapé, de couleur vive et riche. La figure est très faite, le fard a effacé toute trace des ravages de la veille.)
LIANE.

La maison m’est fermée comme à une quémandeuse, maintenant ! Il faut que je subisse l’insulte et la gouaillerie de l’office !… Ah ! ah ! nous verrons bien, par exemple ! Dites à Monsieur que je veux le voir, et que je le verrai coûte que coûte…

FRANÇOIS.

Je répète à Madame que Monsieur vient de sortir ; il est au ministère.

LIANE.

Ce n’est pas vrai.

FRANÇOIS.

Si, Madame.

LIANE.

Parfait ! je vais donc visiter l’appartement.

(Elle se dirige vers l’escalier.)
FRANÇOIS.

Je ne crois pas pouvoir autoriser Madame…

LIANE.

Vous avez des ordres ?…

FRANÇOIS.

Nullement… Madame doit bien voir qu’elle peut entrer, aller et venir, comme il lui plaît, au rez-de-chaussée. Je ne pense pas que Madame ait à faire dans les pièces du haut.