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Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 8, 1922.djvu/198

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MAURICE, (sans comprendre.)

À deux ?

RANTZ.

Vous voulez recommencer le coup de la publication de « Son Excellence Monsieur Merlou ». Votre mère était complice !… C’est affreux, c’est affreux à penser.

MAURICE.

Ma mère ?

RANTZ.

Victime, croit-elle, de ma montée sociale, elle veut l’attaquer de plain-pied, elle veut…

MAURICE, (criant.)

Non, Monsieur, ma mère, je vous le jure, n’y est pour rien !… Pour rien !

RANTZ.

Ce n’est pas possible !

MAURICE, (il montre le sac.)

Vous en avez la preuve ! Généreusement, cette femme, qui est peut-être en train de se casser la tête contre un mur, vous apportait, et malgré moi, la preuve la plus éclatante du contraire.

RANTZ, (tapant du poing sur un fauteuil.)

Non, non ! Ceci ne peut pas se faire pourtant sans la complicité ou l’assentiment de votre mère. Vous êtes de connivence !

MAURICE.

Et c’est lorsqu’elle vient d’avoir cette générosité pitoyable…

RANTZ.

Alors, vous prenez le coup à votre compte ? Vous endossez ?