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Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 8, 1922.djvu/274

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HENRIETTE, (gênée.)

Oh ! Madame…

MADAME DE CHEVRIGNY.

Si, si. Votre bonheur est en cause et celui de votre mère également. Il n’y a pas à hésiter. Notre devoir est de vous soutenir.

ALLARD.

Je ne dis pas le contraire, et la meilleure preuve c’est que je suis là. Seulement, je connais Nono, et comme c’est moi le plus jeune, elle ne se gênera pas, vous le verrez, pour demander à quelle heure on me couche ? À part ça, Henriette, j’irai carrément. Tu peux compter sur moi !

HENRIETTE.

Merci beaucoup. Je vous remercie véritablement, je suis touchée de cet empressement à vous occuper de mes petites affaires personnelles !

DARNIS, (prenant la parole après qu’on s’est assis.)

Henriette, j’ai expliqué de façon sommaire, mais je ne me suis pas permis d’entrer dans certains détails concernant Monsieur de Palluel, détails que, seule, vous pouvez donner ou refuser à votre gré.

HENRIETTE.

Mon Dieu !… Il n’y a pas de mystère… Je vais résumer en quelques mots la situation. Elle est très claire. Oh ! elle est d’une netteté absolue !… Mais, je vous en prie, vous ne voulez pas un peu de thé ou de porto ?…

ALLARD.

Non, non, mon bichon ! Nous n’avons soif que de tes paroles.

(Un silence, tous sont assis, sauf Henriette.)