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Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 8, 1922.djvu/54

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LORÉDAN.

Hein ! Qui avait raison ?

LIANE.

Alors, c’est vrai, Paul ! Non, ce n’est pas possible… Tu plaisantes…

RANTZ.

Je ne puis rien dire encore !… Secret… pressenti… réserve… Bonjour.

(Il serre les mains. On le félicite. On crie des « bravos ».)
LIANE, (émue.)

Tu acceptes, tu vas accepter ?

RANTZ, (évasif et spirituel.)

Réserve… pressenti… secret… Bonsoir, prince…

LIANE.

Je parle sérieusement, Paul… Comment, j’apprends une pareille chose à la seconde, ça me sort sous les pieds comme une bombe, et il paraît que tout Paris est au courant, ça se dit chez les couturiers, ça s’écrivait dans les journaux et, moi, moi, je suis là, comme une gourde, à ignorer ce dont tout le monde parle !…

RANTZ.

D’abord, rien n’est fait. Je dois donner demain ma réponse au président du Conseil… Je vais réfléchir… Et puis, tu t’exagères l’importance !…

LIANE.

Tu ne pouvais pas me téléphoner de la Chambre, en en sortant ?

RANTZ.

J’en suis sorti à sept heures et demie. Bonjour,