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Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 8, 1922.djvu/66

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RANTZ.

Parfaitement. Tu viens de te plaindre que je ne te traite pas en associée. Tu n’as jamais été l’associée. Il est temps que je me retrouve, je fonds, je fonds littéralement, je fonds !…

(Il montre désespérément le parquet.)
MYRTILLE, (cherchant avec Lorédan et le prince à entraîner Rantz.)

Rantz !… faites la paix !

LIANE.

Moi qui ai été ta compagne dévouée, moi qui t’ai entouré de tous mes soins !

RANTZ.

Oui, oui, je le sais ; tu l’as assez crié par-dessus les toits ! Ah ! comme dit l’autre : « Que Dieu ne te récompense jamais du bien que tu m’as fait ! »

GABY.

Oh ! mais je vas m’asseoir sur le piano !

(Et elle le fait comme elle le dit. Le piano retentit.)
LIANE.

Dix-sept ans ! tenez, dix-sept ans, je me suis employée au bonheur de cet homme !

RANTZ.

Assez, assez, change de chiffre, pour l’amour de Dieu ; dix-sept ans !… je n’entends que ça ! Pas besoin de le crier par-dessus les toits… ça ne te rajeunit pas !

LIANE.

Mufle !