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Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 8, 1922.djvu/78

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ne pas avoir une position, de rester un raté. Je n’y puis rien, cependant…

LIANE.

Qu’est-ce que tu vas imaginer là ? Je suis trop heureuse de subvenir à tous tes besoins. Ta vie me regarde. C’est moi, ta mère, qui dois me charger de ce soin. Évidemment, nous pourrions nous voir plus souvent, et pour d’autres occasions que ce côté matériel, mais tu sais bien que la maison t’est cependant ouverte, dans la mesure du possible.

MAURICE.

Mais oui, mais oui !

LIANE.

Évidemment, je ne peux pas non plus t’associer, te mêler à une vie qui est plus dure que tu ne penses à organiser. Tu comprends bien, toi-même, que les convenances s’y opposeraient.

MAURICE.

Mais oui. Je sais qui je suis.

LIANE.

Je ne me dirige pas comme je veux. Ce n’est pas commode, va !… avec un homme comme Rantz…

MAURICE.

Mais oui, je sais bien que je ne peux agir qu’avec beaucoup de discrétion. Je t’ai montré que je le comprenais. Je crois m’être toujours tenu à ma place. Pourtant, maman, entre nous deux, ne dis pas seulement les convenances… il y a autre chose qui nous a toujours séparés, et qui, depuis quelques années, a fait de moi presque ton ennemi.

LIANE.

Quoi donc ?