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Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 8, 1922.djvu/94

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ALINE.

Pour ressembler à un magistrat ! On ne le voit pas souvent, mais il est utile à Maurice rapport à ce qu’il connaît un tas de bookmakers… C’est lui qui a invité Bowling afin d’avoir des tuyaux sûrs… pour demain, au prix du Conseil municipal.

(On frappe à la porte.)
MAURICE.

Qu’y a-t-il ? Ne nous dérangez pas. La paix !

(On entend la voix de la bonne derrière la, porte.)
NATHALIE.

Monsieur, c’est un bouquet.

MAURICE.

Un bouquet ? Alors, entrez, entrez !

ALINE.

Qu’est-ce que c’est que ça ?

(La bonne entre.)
MAURICE.

Vous permettez, mes enfants, une seconde. (Il se lève.) Il n’y a pas de réponse ?… Tiens, Aline.

NATHALIE.

On est reparti.

ALINE, (défait l’enveloppe du bouquet.)

Il y a une carte… (Elle lit.) Myrtille Deneige. Ah ! ça c’est trop fort, par exemple !… Non, c’est trop fort !… On t’envoie des bouquets, maintenant… Comme à une femme, comme à une grue… Et c’est cette esthète de beuglant …

(Elle lance le bouquet dans les bras de la molle petite blonde.)