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Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 9, 1922.djvu/253

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MADAME BOCQUET, (posément.)

Oh ! ce n’est pas cela qui me manque.

FRÉDÉRIQUE.

J’espère que, maintenant que nous avons fait connaissance, nous nous reverrons à Paris.

MADAME BOCQUET.

Je ne crois pas, Madame.

FRÉDÉRIQUE.

Comment l’entendez-vous ?

MADAME BOCQUET.

Oh ! je veux dire que nous ne sommes pas du même monde, et que nous n’avons aucune raison de rester en relations.

FRÉDÉRIQUE, (avec intention et courtoisie.)

Je viens de vous assurer que nous en avions au contraire plus d’une.

MADAME BOCQUET.

Passagères, Madame, passagères !…

FRÉDÉRIQUE, (riant devant la froideur de cet accueil.)

Mais dites-moi, vous n’avez pas l’air de nourrir pour moi des sentiments bien tendres !… Avouez, qu’au fond vous n’aimez guère cette Madame Ulric !

MADAME BOCQUET.

Je ne vous comprends pas, Madame. Je n’ai aucune raison d’avoir de l’antipathie pour vous. Mon fils m’a appris à apprécier les raisons qu’il a d’être reconnaissant à toute votre famille. Monsieur Ulric a été très bon pour lui, en toutes occasions…

FRÉDÉRIQUE.

Parfait ! Je saisis la nuance… (Un temps.) Mais