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Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 9, 1922.djvu/51

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qu’il lui faudrait, en principe… (Un temps.) Marieuse, va !… Je ne te connaissais pas cette manie !… Mais Blondel a peut-être des visées plus hautes. S’il ne t’a pas confié qu’il l’épouserait, où prends-tu que… Se sont-ils parlé, approfondis ?… La petite connaît-elle cette affection ?…

MADAME BOUGUET.

Nous le lui demanderons. Je t’assure, ce mariage s’impose par sa logique, dès qu’on y réfléchit… et il doit se faire… Il ne se présente qu’un mais à l’horizon…

BOUGUET.

Tu vois !… Lequel ?

MADAME BOUGUET.

Ce que nous avons caché à tout le monde, que nous savons seuls, toi et moi, et que Blondel ignore, fort probablement.

BOUGUET.

Peuh ! Si ce n’est que ça !… Blondel est au-dessus des préjugés comme nous tous. Vieille histoire, et qui s’est passée dans son pays… (Vivement.) Toutefois, tu as raison d’y songer… Tous les scrupules sont possibles.

MADAME BOUGUET.

Oui, je ne vois guère que ce point délicat, car, pour ce qui est d’elle, nous ne doutons pas de la joie qu’elle ressentirait, n’est-ce pas ?

BOUGUET, (souriant.)

Marieuse, va !… Nous en reparlerons… Allons au laboratoire !

MADAME BOUGUET.

Non pas ! Liquidons cela tout de suite. Puisque tu m’approuves… je vais aider et précipiter les choses.