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Page:Bauclas - Le Mort s’est trompé d’étage, 1946.pdf/50

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le mort s’est trompé d’étage

48 LE MORT S’EST TROMPÉ D’ÉTAGE Je comprends, fit rêveusement Lamblin. Ça vous a épargné bien des fatigues. Avec tous ces rayons, ces bocaux. Et il y avait des produits dan- gereux, n’est-ce pas ? Le comte s’occupait de toxiques. Mais je suppose que vous ne touchiez pas à l’armoire où il les rangeait ? Solange eut un petit rire. M’sieur le comte en gardait toujours la clęf sur lui. Mais la serrure n’était pas compliquée. Victor m’a montré un jour que la clef d’un petit secrétaire l’ouvrait facilement. Je comprends ! répéta Lamblin. Puis il se leva et changea de ton : Mademoiselle Solange, je vous remercie. Et ne vous désolez pas trop pour Victor : il sera bien- tôt vengé ! - Elle se retourna, étonnée. Vous avez des indices ? Plus que le criminel ne le croit, certaine- ment ! Elle sortit du bureau, plongée dans ses pensées, et ne remarqua pas un ouvrier qui, une musette gonflée au côté, flânait dans le vestibule. Il jeta un coup d’œil interrogateur à Lamblin qui répondit par un signe affirmatif. Nonchalant, l’homme sortit derrière Solange, la dépassa dans l’escalier, s’arrêta sur le trottoir pour allumer une cigarette et, pre- nant en filature la jeune femme, se dirigea à sa suite vers le métro. Pendant ce temps, Lamblin rédigeait en hâte une dépêche. Faites passer ce télégramme. Urgence ! dit-il à l’huissier qui avait répondu à son coup de son- nette.