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Page:Bauclas - Le Mort s’est trompé d’étage, 1946.pdf/66

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le mort s’est trompé d’étage

64 LE MORT S’EST TROMPÉ D’ÉTAGE à la rue Boccador constituait peut-être une simple reconnaissance. D’ailleurs, on n’imagine guère un maître chanteur venant livrer lui-même les pièces compromettantes qu’il détient. Il avait dû cacher son butin chez lui… Est-ce que M. Andrézieux n’a pas eu quel- quefois la visite de son frère ? Oui, il a même passé quelques jours ici, il y a environ deux mois. Mais il ne se montrait guère, à croire qu’il se cachait. Ils ne s’entendaient pas, ces deux. Un soir où je distribuais le courrier, je les ai entendus derrière la porte qui se disputaient comme des chiffonniers ! - Aidé du brigadier Drouard, Lamblin opéra dans le petit logement une méthodique perquisition. Pour autant qu’une méthode fût applicable dans le tohu-bohu où les deux hommes pénétrèrent. Victor avait fouillé, lui, sans méthode et sans dis- crétion. Par habitude d’ordre, l’inspecteur remit dans les tiroirs le linge après l’avoir examiné et raccrocha quelques vêtements tombés à terre. Plusieurs objets portaient les initiales du comte d’Armancé. Il y avait même une petite couronne sur un pyjama. Victor a dû donner, ou plutôt, vendre, une partie de sa garde-robe à son frère ! Mais ayant examiné à fond la salle à manger, la chambre et la petite cuisine, ils durent repartir sans avoir rien trouvé. Le concierge fut encore mis sur la sellette. Vous causiez parfois avec votre locataire. Il ne vous a jamais parlé de son frère ? - Il s’en est plaint à plusieurs reprises, disant qu’il ne l’aidait pas, et que pourtant il avait de