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Page:Bauclas - Le Mort s’est trompé d’étage, 1946.pdf/77

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le mort s’est trompé d’étage

LE MORT S’EST TROMPÉ D’ÉTAGE 75 Non, c’est là le plus fort, il n’y est jamais retourné, c’est sa fiancée qui est allée le retrouver et ils se sont mariés je ne sais où. Est-ce que Victor ?… Et ce n’est pas tout ! continua Mme Barat- teau, les yeux pétillants d’excitation. La famille avait une cuisinière, Joséphine, censément depuis toujours, puisqu’elle avait commencé par être la bonne de Mlle Évelyne. Eh bien ! pour ne pas quit- ter sa demoiselle, elle a épousé le domestique de monsieur ?… je ne sais plus son nom. Le cousin d’Amérique, quoi ! Ils sont allés habiter la Savoie et Joséphine était bien contente, vu que c’est son pays. — - Victor n’a pas eu, à votre connaissance, une dispute avec le comte d’Armancé ? Il avait dû passer une partie de l’hiver ici ? Vexée du peu d’intérêt que marquait le policier pour ses romanesques histoires, la concierge répon- dit sèchement : Victor savait se tenir à sa place. Il n’a jamais eu de dispute avec ses maîtres. Lamblin sentit sa faute. — - C’est passionnant, tout ce que vous m’avez raconté ! Mais je ne vois rien là-dedans qui ex- plique le meurtre de Victor. Est-ce qu’il n’avait pas d’ennemis ? On m’a dit que le chauffeur était très jaloux et qu’il avait des scènes avec Victor à pro- pos de Solange. - Oui, mais Albert était un bon type qui n’aurait pas fait de mal à une mouche. Par expérience, l’inspecteur savait ce qu’il faut penser de ce genre de jugement. Du reste, poursuivit la concierge, Mme la 1