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Page:Baudoin - Jolis péchés des nymphes du Palais-Royal, 1882.djvu/27

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CONFESSION

DE LAURETTE

Cette séance fut fort orageuse dans son principe : à peine les valets avaient-ils allumé les bougies, et s’étaient-ils retirés, après avoir placé sur un buffet une assez brillante collation, que la discorde, précédée de la vanité, vint secouer ses torches dans ce concile jusqu’alors si paisible. Eulalie prétendait qu’il fallait nommer une présidente sous les ordres de laquelle elle travaillerait plus volontiers ; mais quelle serait la présidente, et quels services éclatants mériteraient cet insigne honneur ?

— Allons, aux voix, au scrutin ; recourons au moyen des boules blanches et noires pour l’élection, disait Zélis d’un ton capable.