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Page:Baudrimont - Recherches expérimentales et observations sur le choléra épidémique.djvu/30

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Les observations que je fis à l’aide de ce procédé furent l’objet d’un Mémoire que je présentai à l’Institut (Académie des Sciences) le 8 octobre 1855, et qui fut inséré par extrait dans le journal scientifique l’Institut, 1re section, n° 1136, 10 octobre 1855.

À l’époque où j’ai publié ces expériences, je n’avais observé dans l’air que des poussières minérales, et principalement du sable siliceux, de petites masses tuberculeuses formées de particules sphéroïdales et souvent accompagnées de membranes d’une ténuité extrême, du pollen, des filaments organiques ayant l’apparence de la fibre ligneuse, et quelques êtres bizarres paraissant appartenir au règne animal. J’ai joint à ma note des dessins exécutés à la chambre claire et accompagnés d’une échelle micrométrique.

Je n’ai fait aucune observation dans un lieu infecté par le choléra, parce que l’occasion ne s’en est pas présentée ; mais je tiens à faire connaître les procédés que j’ai employés, car il importerait que ces observations fussent répétées dans une foule de lieux et de circonstances. Nous sommes loin de connaître tout ce qui constitue l’atmosphère, et c’est aux médecins surtout, qui sont répandus partout et qui ont reçu une éducation suffisante, qu’il appartient de développer nos connaissances à cet égard.

Depuis 1855, l’idée des générations spontanées est devenue l’objet d’un grand nombre d’expériences, et l’étude microsco-