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Page:Baumal - Le Féminisme au temps de Molière, 1926.pdf/100

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LE FÉMINISME AU TEMPS DE MOLIÈRE

nable… Peut-être, comme tous les législateurs ne sont point de notre sexe, ils ont cru de la punir en ajoutant la durée au poids et la longueur à l’excès du mal. Que sais-je s’ils n’ont point même appréhendé pour leur peu de mérite d’être éternellement rebutés pour la mauvaise grâce de leur galanterie, s’ils n’étaient autorisés des lois, et de ce caractère enchanteur, qui, sous le nom de mari, fait qu’on les adore comme des dieux, qu’on leur obéit comme à des rois et enfin qu’on les aime et qu’on les chérisse comme des galants.

« … Ne serait-il pas plus raisonnable de donner relâche à sa peine, de prescrire un temps et des bornes pour la finir et pour en délivrer les incommodités. Quand, après un an, on aurait trouvé dans la possession ce que l’espoir et le désir auraient pu promettre, on renouerait pour une année suivante, on