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Page:Baumal - Le Féminisme au temps de Molière, 1926.pdf/133

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LE FÉMINISME AU TEMPS DE MOLIÈRE

temps, de corriger les vices propres à la société de son temps et qui, pour tout dire, se piqua d’être un moraliste beaucoup plus qu’un dogmatique. Je veux parler du P. Bourdaloue.

On s’est quelquefois demandé pourquoi, entre les prédicateurs du temps, Bourdaloue fut le plus apprécié par les précieuses, comme Mme de Sévigné. Ceux qui se sont étonnés de cette préférence n’avaient pas médité comme il convient le sermon pour le premier dimanche après l’Épiphanie « sur le devoir des pères par rapport à la vocation de leurs enfants ».

Ni les héroïnes de l’abbé de Pure, ni celles de Mlle de Scudéry n’ont jamais élevé de protestation plus vive, ni surtout raisonné, touchant les abus de la tyrannie paternelle, aussi fortement que l’a fait l’austère Jésuite, du haut de la chaire sacrée.

« Je dis, affirme-t-il, qu’il ne vous appar-