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Page:Baumal - Le Féminisme au temps de Molière, 1926.pdf/144

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LE FÉMINISME AU TEMPS DE MOLIÈRE

liberté que vous avez souhaitée, et dont peut-être vous avez été si jaloux. Faites pour eux ce que vous avez voulu qu’on fît pour vous ; et, si vous avez sur cela reçu quelque injustice, ne vous en vengez pas sur des âmes innocentes qui n’y ont nulle part et qui, d’ailleurs, vous sont si chères… Ne vous exposez pas à être un jour l’objet de leur malédiction, après avoir été la source de leur malheur. Car leur malédiction serait efficace et attirerait sur vous celle de Dieu. Si vous ne pouvez leur donner d’amples héritages, et s’ils n’ont pas de grands biens à posséder, ne leur ôtez pas au moins, si je l’ose dire, la possession d’eux-mêmes. Dieu ne vous oblige point à les faire riches, mais il vous ordonne de les laisser libres. »

Qui lit ce sermon, sachant l’histoire du mariage de Mme de Sévigné, par exemple, comprend pourquoi la mère de Mme de