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Page:Baumal - Le Féminisme au temps de Molière, 1926.pdf/160

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LE FÉMINISME AU TEMPS DE MOLIÈRE

diffusion des idées de révolte. Leurs paradoxes contre la tyrannie des maris, leur apologie de la liberté des femmes, lorsqu’ils eurent été colportés hors des ruelles et qu’ils se furent répandus dans toutes les classes sociales, devaient nécessairement, déformés par des cerveaux un peu frustes, dénaturés par des passions trop facilement déchaînées et trop difficilement satisfaites, se transformer en axiomes dissolvants et troubler les consciences.

Que la contagion de l’empoisonnement — comme celle des révoltes féministes — partie de la noblesse ait gagné rapidement la bourgeoisie et commençât de se répandre dans le peuple, c’est là assurément un phénomène social digne de l’attention de l’historien et peut-être des méditations du philosophe.

Il est des symptômes moraux qui ne sont pas moins significatifs. C’en est un