Aller au contenu

Page:Baumal - Le Féminisme au temps de Molière, 1926.pdf/30

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
30
LE FÉMINISME AU TEMPS DE MOLIÈRE

George de Scudéry le note dans son Illustre Bassa (1645) :

« En Italie, les dames ne sont aperçues que lorsqu’elles haussent la jalousie, et c’est une grâce qu’elles font rarement.

« Cependant, à Gênes, la liberté est plus grande que par toute l’Italie : apparemment à cause du voisinage de la France, qui y fait passer une partie de ses coutumes. »

Mme de Sévigné ne manquera pas de faire connaître à une de ses commensales de Bretagne que « le Bel-Air de la Cour, c’est la liberté ».

Ce qui est remarquable, c’est que les femmes de l’aristocratie se sont arrogé ces avantages sans grande lutte et presque sans heurt, l’indépendance leur étant venue tout naturellement, par le seul jeu de la vie de société.

À l’étranger, ces mœurs féminines faisaient scandale, si nous en croyons les